Publié dans Politique

Transport de bois précieux et carburant frelaté - Les commanditaires impunis !

Publié le vendredi, 14 octobre 2022

Le dernier Conseil des ministres a limogé un directeur régional d’Alaotra-Mangoro. Ce responsable est accusé d’avoir proféré des menaces ouvertes sur une personne sous son autorité. Ce dernier dont la seule faute aura été d’oser réclamer un salaire de 4 mois non perçu a été sèchement rabroué par le directeur, lors d’une discussion téléphonique. Ce haut fonctionnaire est également accusé d’avoir utilisé le nom du Président de la République durant ses menaces. En procédant au limogeage de ce directeur régional, l’Exécutif a accédé aux vœux formulés par une bonne partie de l’opinion publique. Dorénavant, nombre d’observateurs de se demander qu’en est-il des autres affaires ayant fait scandale récemment ?

 

Parlant d’Alaotra-Mangoro, quid de cette affaire de transport illicite de bois précieux dans cette Région ? Pour rappel, il y a quelques jours, une camionnette transportant du bois précieux a été interceptée par les autorités du côté d’Amparafaravola. Comme seule pièce justificative, le conducteur du véhicule a présenté un document signé par une députée membre du bureau permanent de l’Assemblée nationale. Une affaire qui a scandalisé l’opinion publique. D’autant plus que  dans cette affaire, le chauffeur a  été placé en détention provisoire. Quid par contre du propriétaire de la cargaison et de la personne qui s’est accordé une auto-autorisation pour l’exploitation et le transport de bois précieux. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable s’est récemment fendu d’une précision, rappelant que le MEDD est la seule autorité pouvant octroyer une autorisation de transport de ce bois précieux, dont l’exploitation reste suspendue jusqu’à maintenant. Donc, le document présenté par le conducteur n’est pas valable. Il pourrait s’agir ici d’usurpation de fonction ou de faux et d’usage de faux.

Quelle suite  également à l’affaire des carburants frelatés ? Il y a plusieurs semaines, nombre d’automobilistes se sont plaints de gasoil consommés trop rapidement, voire dans certains cas des véhicules endommagés. Les regards se sont assez rapidement tournés vers le carburant. Suite à des enquêtes, les autorités ont procédé à des interpellations de personnes et des saisies, annoncée de manière bruyante dans les médias. Il y a presque un mois, les autorités ont révélé le démantèlement d’un présumé de réseau de frelatage de carburants dans la ville de Toamasina. Des entrepôts et des camions ont été saisis ces derniers jours. Des employés de l’atelier ou du dépôt où les faussaires ajoutaient du pétrole dans les carburants, essence ou gasoil, ont été placés à la prison d’Ambalatavoahangy tout comme les deux gérants de station d’essence dans la localité. Par contre, des noms des boss auraient été cités durant l’enquête mais au grand désespoir des avocats des placés sous mandat de dépôt, ils n’ont pas été auditionnés. Ainsi, les véritables cerveaux de cette contrebande courent toujours. Du moins aucune arrestation n’a été communiquée. Les investigations annoncées en grande pompe sont –elles bouclées en désignant ces petit bras comme les présumés coupables. Cependant, il est difficile de croire que avec les preuves et les personnes interpellées jusqu’ici, les limiers n’aient pas ne serait-ce qu’une piste…

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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